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kangarasu
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Un corbeau dans
la bise
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Ryôte kara hotaru no umi e katamukeru
Avec
mes mains j'inclinais une corbeille aérienne vers la mer des lucioles |
Nigaki ne no hayasa o udegumi shi taru haru
Le
printemps réfléchit les bras croisés sur la vitesse des racines amères |
Shiraume ya toshokan ni kizetsu shite iru
Ah,
fleur blanche de prunier! on s'évanouit dans la bibliothèque |
Aru yo tsuki ni fuji ogyo no samusa kana
Une
nuit, au clair de la lune L'énorme silhouette du mont Fuji apparaît. Quel froid! |
Shunran no hana torisutsuru kumo no naka
Je
cueille des fleurs d'orchis au printemps Et les jette Dans les nuages. |
Hiashi nobu tsukue no shita ni nami no oto.
Le
printemps est là. J'entends le bruit des vagues De dessous mon bureau. |
Shimauma no shima no naka yori hatsu-cho ku.
Un
papillon blanc sort D'entre les rayures d'un zèbre. |
Yuku natsu no sudare o kakage nani mo mizu
L'été
passe. Je soulève un store Je ne regarde rien. |
Dorotsuki no ashi no shirosa yo haru no kawa
Blancheur De pieds maculés de boue. Rivière du printemps. |
Fuyu-cho to i te tsurigane no bido kana
Un
papillon d'hiver près de moi. La grosse cloche du temple Bouge légèrement. |
akebi-no mi karushi tsubute-toshite omoshi
une
akébia si légère mais trop lourde pour être lancée très loin |
koma mawaru aoba-no chijou tsuma-wa umi-ni
une
toupie tourne sur la terre sous un épais feuillage ma femme va bientôt accoucher |
kokyuu-to-wa konna-ni higurashi-o suu koto desu
respirer c'est aspirer tant de voix claires de cigales du soir |
Do samushi dosen kan to narite otsu
Un
temple dans la bise Une pièce tinte Dans un tronc |
Tsuini senshi ippiki no ari yukedo yukedo
Dans
le feu finira Cette fourmi Qui marche qui marche |
Fuyu-kamome sei ni ie nashi shi ni haka nashi
Mouettes
d'hiver Sans toit pour les vivantes Sans tombe pour les mortes |
Konchu no nemuri shinigao wa kaku aritashi
Insecte
endormi J'aimerais que la mort Ait ce visage |
Kaze no toko ippon no fuyu-ki me o sarazu
Malade
au lit C'est un arbre d'hiver Qui accroche mon regard |
Kusa o nuku ne no shirosa fukasa ni taenu
J'arrache
une herbe Sa profonde et blanche racine À voir me fait mal |
Gakuzen to shite hirune sametaru hitori kana
Étonné Je me retrouve après un somme Tout seul |
Nashi muku ya amaki shizuku no ha o taruru
J'épluche
une poire Du tranchant de la lame Le goutte à goutte sucré |
Nobe no kusa zori no ura ni kanbashiki
L'herbe
des champs Libère sous mes semelles Son parfum |
Natsu-arashi kijo no hakushi tobitsukusu
Bourrasque
d'été Les nappes de papier blanc Sur la table s'envolent |
Hiru-naka ya kumo ni tomarite naku hibari
Midi
haut perché À tue-tête Une alouette et un nuage |
Suna no gotoki kumo nagareyuku asa no aki
Du
sable entre les doigts Les nuages s'écoulent Automne des matins |
Ajisai ya ao ni kimarishi aki no ame
Hortensias Elle a choisi le bleu La pluie d'automne |
Seishun no suginishi kokoro ichigo kuu
Printemps
de ma vie Dépassé Je croque une fraise |
Taki ochite gunjo sekai todorokeri
Cascade Les profondeurs d'un monde bleu Ont vibré |
Sekkei o kanashi to mitari yo mo hikaru
Montagne
d'été Neige solitaire La nuit même brille |
Toki yo wa urara-bi no shita ni nao toki
Les
jours lointains Sous un soleil radieux Plus lointains encore |
Waga inochi kiku ni mukaite shizukanaru
Ma
vie Devant ce chrysanthème Se tait soudain |
A-zuma kano mikazuki hodono a-ko yadosu ka
Mon
épouse Et mon enfant porté Comme un croissant de lune |
Budo kuu ichi-go ichi-go no gotoku nite
Manger
du raisin Une grappe après l'autre Comme une grappe de mots |
Sanpô ni chô no wakare shi tachiaoi
De
trois côtés les papillons sont partis en volant rose trémière |
Todomare ba atari ni fuyuru tonbo kana
Quand
j'ai arrêté mes pas des libellules sont venues et ont rempli l'air autour de moi |
Yuku hito ni todomaru hito ni kitaru kari
Pour
ceux qui sont partis Pour ceux qui sont restés Les oies reviennent |
Sora o ayumu roroto tsuki hitori
Ciel
sans nuage Elle marche à grands pas La lune |
Sora wa sabishi yo ie araba kemuri o ageyo
Le
ciel s'ennuie Maison si tu es là Montre ta fumée |
Gekko horohoro furin ni tawamure
Quelques
éclats de lune Viennent frapper La clochette à vent |
Ikari ni kattoshite yume de atta ka
En
colère Subitement N'était-ce qu'un rêve? |
Kiri hitoha hiatarinagara ochinikeri
Feuille
de paulownia Offerte aux feux du soleil Dans sa chute |
Hata no gotoku nabiku fuyuhi o futo mitari
Comme
un drapeau Il flotte semble-t-il Le soleil d'hiver |
Ite-cho no ono ga tamashii oute tobu
Dans
la froidure un papillon À tire d'aile Poursuit son âme |
Kare ichi-go ware ichi-go aki fukami kamo
Un
mot de lui Un mot de moi L'automne mûrit, je crois |
Kozo-kotoshi tsuranuku bo no gotoki mono
Une
année l'autre Comme enfilées Sur la même perche |
Ozora ni mata wakiideshi kotori kana
Au
firmament Montent à nouveau Des gerbes d'oiseaux |
Arakusa no mina boku to naru taisho kana
Les
herbes sauvages croissent Jusqu'à devenir des arbres. Jour de canicule! |
Yo no iro no shizumiyukunari o-botan
Elle
sombre Dans les flots de la nuit La grande pivoine |
Hane watte tento-mushi no tobiizuru
Fendue
en deux ailes La coccinelle S'envole |
Maimai no chisaki uzumaki tsuki no soba
Modeste
spirale De l'escargot Tout près de la lune |
Hitohira no kareha ni yuki no kubomi ori
Sous
une feuille morte La neige S'affaisse un peu |
Sora o yuku hitokatamari no hana-fubuki
Au
ciel s'en vont Les pétales de cerisiers D'une seule envolée |
Futto kage ga kasumete itta kaze
Soudain
une ombre passe Le vent |
Tsuki kara hirari kaki no ha
De
la lune Tombe légère une feuille de kaki |
Kare-yuku kusa no utsukushisa ni suwaru
Je
m'assieds sur la beauté De quelques herbes en train de se dessécher |
Mizu no yona kumo o suku hi ya shobu saku
Pareil
à de l'eau Le jour à travers les nuages Iris en fleurs |
Mizusumashi ugoku kazu dake minawa umu
Un
insecte remue Des rides naissent En nombre sur l'eau |